Dans le courant du mois de juin, certains enseignants et observateurs se sont plaints de l’épreuve de français du CE1D qu’ils jugeaient beaucoup trop facile. Au contraire, nous apprenions hier que de nombreux élèves ont échoué à l’épreuve de mathématiques, puisque seulement 53,5% des élèves de deuxième secondaire ont atteint la réussite. Face à cette situation, certains pointent du doigt l’ignorance des élèves, incapables de satisfaire aux exigences minimum de l’épreuve. Et si ce n’était pas eux le problème.
C’est en tout cas ce que nous pensons au Comité des Élèves Francophones (CEF). Notre position est la suivante : il faut repenser structurellement le système éducatif tel qu’il existe aujourd’hui. À l’instar des propositions du Groupe Central du Pacte pour un Enseignement d’Excellence, les élèves du secondaire souhaitent l’installation d’un tronc commun qui soit à la fois plus long et réellement commun. Actuellement, celui-ci se termine en deuxième secondaire et une sélection entre différents cours peut rapidement être réalisée. Le CEF, dans son rapport sur le Pacte d’excellence, propose un tronc commun qui débuterait au moment de la scolarisation et qui s’étendrait jusqu’à la fin de la troisième secondaire. De plus, ce tronc commun devra également être polytechnique. Cela permettrait aux élèves de tester plusieurs matières pendant leur parcours scolaire. Les cours généraux habituels de mathématiques, langues, sciences côtoieraient des cours plus manuels, technique et qualifiant comme la menuiserie ou encore la mécanique. De cette façon, à l’issu du tronc commun, les élèves seraient plus armé.e.s au moment de faire un choix entre l’enseignement qualifiant et l’enseignement général. Cela permettrait également de revaloriser le qualifiant et de ne plus en faire un enseignement de seconde zone.
Ce nouveau tronc commun impliquerait de repenser les épreuves externes d’évaluation. En effet, le CEF préconise que l’épreuve certificative ait lieu au terme de la troisième secondaire, et donc à la fin du tronc commun. Le CEB (Certificat d’études de base passé en sixième primaire) et le CE1D (Certificat d’Enseignement secondaire du premier degré obtenu en fin de deuxième secondaire) ne seraient pas abandonnés, mais deviendraient formatifs. Ils permettraient aux écoles en général, et aux enseignants en particuliers d’avoir conscience des lacunes qu’il convient de combler et permettrait, par conséquence, un meilleur suivi individualisé des élèves en difficultés.