En date du 8/3/2017, l’Unécof a pris connaissance d’un courrier émanant du Ministre Jean-Claude Marcourt à destination de l’ARES nous annonçant que la reconnaissance de l’Unécof comme syndicat étudiant était remise en question par ses services.
Le Ministre prétend que l’Unécof ne rentre pas dans le critère prévu par le décret « Participation » disposant qu’une ORC doit représenter 15% des étudiants inscrits en Ecoles Supérieures d’Arts (ESA).
Nous sommes scandalisés de cette affirmation du Gouvernement : nous représentons 18,17% de l’ensemble des étudiants inscrits en ESA.
Le Ministre Jean-Claude Marcourt et son cabinet sont allés à l’encontre de l’avis de l’administration qui confirmait nos calculs et notre reconnaissance.
« Le Gouvernement aurait dû s’être prononcé pour le 30 novembre au plus tard d’après le décret. Fin novembre, nous nous sommes inquiétés du retard de Jean-Claude Marcourt et nous avons présenté nos chiffres à l’administration de la Fédération, qui nous a confirmé qu’ils étaient corrects et qu’ils correspondaient aux leurs. L’administration nous a indiqué à ce moment avoir soumis au Ministre un avis de reconnaissance des deux syndicats étudiants, et que nous pouvions être rassurés. Mardi, lorsque la décision du Ministre est arrivée à nos oreilles, nous avons recontacté l’administration qui nous a dit « tomber des nues » d’apprendre la décision du Ministre. » explique Opaline Meunier, présidente de l’Unécof.
Le cabinet de Jean-Claude Marcourt tient un tout autre discours dans Le Soir de ce jour. Nous nous inscrivons en faux par rapport à leur version des faits, et afin de prouver nos dires, nous exigeons du Ministre l’entièreté de ses tableaux et de son mode de calcul afin de comparer avec ceux qui ont été soutenus par son administration depuis des mois afin de débusquer quelles modifications ont été effectuées par son cabinet.
De plus, le décret « Participation », qui régit la représentation étudiante, oblige les Conseils étudiants à organiser un débat d’affiliation syndicale une fois par an. Dès lors, les CE qui n’ont pas organisé leur débat annuel ne sont pas en règle et leur affiliation n’est plus conforme au décret. Pour Jean-Claude Marcourt, au diable le décret ! Il a pris en compte tous ces chiffres obsolètes.
« L’actualité et les positions adoptées ces derniers mois par l’Unécof ont été très critiques envers la politique de Jean-Claude Marcourt, conformément aux positions votées par nos étudiants. Suite à cette opposition farouche à certaines mesures, telle que la réforme des bourses, l’Unécof a déjà subi, à de nombreuses reprises, le mépris et les représailles du Cabinet du Ministre Marcourt, mais nous n’aurions pu imaginer qu’il serait prêt à aller contre son propre cadre légal pour essayer de nous rayer de la carte », déclare Opaline Meunier, Présidente de l’Unécof.
Les mesures de rétorsion et de pression s’accumulent depuis des mois : déjà en septembre 2016, le Cabinet du Ministre a supprimé le seul emploi de l’Unécof permettant de faire fonctionner l’agrément comme syndicat étudiant, bien que cet emploi nous fût accordé depuis 12 ans. « J’ai demandé un rendez-vous auprès de cabinet de Jean-Claude Marcourt afin d’obtenir des explications quant à ce licenciement. Devant l’employée qu’ils ont envoyée postuler au chômage et moi, le représentant de son cabinet nous a dit (sic) ‘Tu as pris tes responsabilités sur le dossier des bourses, j’ai pris les miennes vis-à-vis de l’Unécof’ » déclare Opaline Meunier.
L’Unécof est outrée que le Ministre, après avoir imposé un foutoir sans précédent dans l’enseignement supérieur et avoir mis les travailleurs de ce secteur sur les rotules, s’en prenne désormais à la démocratie étudiante parce qu’elle ne lui est pas favorable et refuse de se taire ou de cautionner ses décisions.
Nous appelons le Ministre Marcourt à cesser cette pathétique guérilla personnelle contre un syndicat étudiant qui ne fait que remplir son rôle.
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Ce texte est un communiqué publié par l’Unecof le 09/03/2017 : voir l’original