Presque un an après la sortie de sa réforme des bourses, Jean-Claude Marcourt tient enfin compte des critiques posées pour l’octroi de celles-ci, auxquelles la FEL prenait largement part.
Pour rappel, le Ministre de l’Enseignement supérieur instaurait en juillet 2016 un seuil minimal de revenus fixé à 5 957 euros par an. Une famille gagnant moins que cette somme se voyait alors refuser l’octroi d’une bourse d’étude… Dans son tout nouvel avant-projet d’arrêté, Jean-Claude Marcourt n’envisage toujours pas de retirer cette mesure de son décret mais prévoit tout de même un renvoi vers une commission d’examen en cas de non-octroi pour faute de moyens, au lieu d’un refus d’office. Nous pouvons considérer cela comme une avancée, toutefois, selon la Fédération des Étudiants Libéraux, ce seuil minimal doit tout simplement disparaitre. Comme nous l’indiquions déjà précédemment, « s’il s’agit de lutter contre une poignée de fraudeurs, ce seront avant tout une dizaine de personnes en réelle difficulté qui en pâtiront. »
Ensuite, suite à sa réforme des bourses en juillet 2016, le Ministre socialiste a établi une globalisation des revenus dans le calcul de l’octroi des bourses. Sur le principe, nous soutenons cette mesure dans le sens où elle apporte une meilleure vision des revenus réels de la famille que l’utilisation du seul avertissement-extrait de rôle. Toutefois, nous dénoncions alors la vision trop « extensive » de cette globalisation des revenus, étant donné que les revenus des frères, sœurs et colocataires de l’étudiant étaient également comptabilisés alors que nous pouvons légitimement admettre que ceux-ci ne participent pas à la prise en charge des frais scolaires.
Dans cet avant-projet d’arrêté, Jean-Claude Marcourt entend nos remarques et décide enfin de retirer les revenus de la fratrie et des colocataires dans le calcul des bourses. Grâce à cette adaptation, ce seront donc désormais davantage d’étudiants qui pourront bénéficier d’une aide financière.
Pour finir, comme nous le dénonçons depuis le début, nous ne pouvons que déplorer que le Ministre de l’Enseignement supérieur n’envisage toujours pas de revenir sur sa décision de supprimer le critère de réussite dans les conditions d’octroi des bourses d’étude. En effet, pour rappel, la Fédération des Étudiants Libéraux a toujours argué que « l’aspect réussite doit rester un critère fondamental dans l’octroi, ou non, d’une bourse et les étudiants doivent rester responsabilisés face aux dépenses publiques réalisées en vue de les soutenir dans leur formation. La formule qui était précédemment en place allait dans le bon sens. Celle-ci combinait l’évaluation de la situation socio-économique de l’étudiant avec un critère de réussite qui permettait néanmoins un seul redoublement, ce que la FEL a toujours défendu.
Selon la FEL, si la Fédération Wallonie-Bruxelles a les capacités financières d’augmenter le budget consacré aux bourses de plus de 7 millions par an suite à la réforme du Ministre Marcourt, nous sommes d’avis qu’il faut avant tout élargir les critères d’octroi des bourses afin d’en faire profiter pour une plus grande proportion la classe moyenne, trop souvent oubliée des aides publiques. »
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