À l’issue de la réunion qui a eu lieu mardi, en fin de journée, entre les recteurs des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le cabinet du ministre Marcourt, l’administrateur de l’ARES et une délégation étudiante, des avancées ont pu être obtenues quant au minerval des étudiant.e.s internationaux.ales.
L’occupation des rectorats de l’ULB et de l’UCL, depuis le 20 avril dernier, aura permis de rouvrir une réelle marge de négociation qui était à l’arrêt depuis plus d’un an. Toutefois, si les recteurs ont démontré qu’ils étaient disposés à dialoguer et avancer, l’accord trouvé est, pour la FEF et le mouvement « NON à la hausse du minerval des étudiant.e.s hors UE », insuffisant concernant les pays en voie de développement, dont la grande majorité continue de voir ses frais d’inscription portés à 4.175 euros.
Les recteurs se sont engagés à ne pas augmenter les frais d’inscription des étudiant.e.s concerné.e.s pendant au moins quatre ans, et ont affirmé que la réduction du plafond décrétal était un travail parlementaire qui n’était pas de leur ressort. Les autorités rectorales ayant fait un premier pas et ainsi ouvert la porte, il appartient désormais au ministre Jean-Claude Marcourt de prendre ses responsabilités et de faire le second pas, en réinstallant un plafond maximal à 4.175 euros pour éviter l’élitisation des publics internationaux. Désormais, les étudiant.e.s se tournent vers le ministre et resteront combatif.ve.s jusqu’à l’aboutissement d’une solution.
En effet, si la FEF et le mouvement soulignent l’accord conclu et l’ouverture des recteurs, le combat en faveur d’un même minerval sans discrimination basée sur la nationalité continue. L’opportunité est maintenant de largement réinvestir les structures de concertation pour y porter ce débat et continuer le travail entamé, sans pour autant exclure d’autres actions. C’est pourquoi, afin de se lancer dans ces nouvelles actions, les étudiant.e.s ont décidé de mettre fin à l’occupation des rectorats de l’UCL et de l’ULB.
Précisément, un accord a été obtenu sur les propositions suivantes :
1. Assouplissement du critère de réussite. Pour l’année académique 2017-2018, le critère de réussite pour continuer à bénéficier de droits d’inscription non majorés (835 euros) sera fixé à 75% du programme individuel de l’étudiant (PAE) et non plus à 100% ;
2. Élargissement des pays exonérés de droits majorés (835 euros). Pour l’année académique 2017-2018, la liste des « Least Developed Countries » sera complétée par 11 pays supplémentaires (Côte d’Ivoire, Zimbabwe, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Cameroun, Nigéria, Syrie, Swaziland, Pakistan, Kenya, Ghana, Congo) ;
3. Engagement à ne pas dépasser le maximum actuel de 4.175 € pour les étudiant.e.s des autres pays, et ce durant au moins 4 ans.