Aujourd’hui, grâce aux informations dévoilées par Le Soir, nous avons pu prendre connaissance de l’avis du Conseil d’État sur l’avant-projet de décret du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur l’examen d’entrée en médecine.
Cet avis est sans appel pour le Ministre Marcourt. Pour son plus grand malheur, et pour notre plus grand bonheur, le principe-même d’examen d’entrée en médecine est validé par la plus haute juridiction administrative du pays. Une victoire pour la Fédération des Étudiants Libéraux qui l’exige de longue date ! Toutefois, la justification proposée par le Gouvernement PS/cdH ne passe pas l’écueil du Conseil d’État. En effet, l’avant-projet de décret « justifie » l’instauration d’un examen d’entrée par la seule contrainte fédérale… Pas besoin d’être un juriste aguerri pour se rendre compte que cet argument n’en est pas un. Cette attitude ne traduit que l’unique volonté du Ministre de l’Enseignement supérieur de mettre encore davantage de bâtons dans les roues de la mise en place d’un filtre nécessaire, mais tant renié par Jean-Claude Marcourt. Le Gouvernement communautaire vient donc rajouter encore un petit peu plus de flou et d’incertitude dans la vie des étudiants de médecine, alors que leur situation est déjà suffisamment précaire depuis de longs mois. Pour finir, la date unique au mois de septembre est également recalée par le Conseil d’État, qui explique que « les raisons qui peuvent justifier qu’un tel examen ne soit organisé qu’une fois par an » doivent être motivées. Pour la FEL, deux sessions doivent être mises en place, comme pour tout examen, et ce dès cette année et non en 2018 comme Jean-Claude Marcourt l’a évoqué en séance plénière ce mercredi pour se sortir de la situation embarrassante pointée par le Conseil d’État. En effet, rien ne justifie l’organisation d’une seule session. Cela se fait déjà pour l’examen d’entrée en ingénieur civil et les étudiants doivent avoir la possibilité de se rattraper et d’ainsi maximiser leur chance d’accéder aux études de médecine.
Nous appelons donc le Ministre Marcourt à mettre fin aux petits jeux, aux provocations à l’encontre de toute la communauté étudiante francophone. Les « justifications » proposées par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’en sont nullement. Celui-ci n’essaye que d’assainir un ultime baroud d’honneur à cet examen qu’ils ne veulent mettre en place au mépris de la sérénité des étudiants. Les provocations du Ministre Marcourt ne se cantonnent malheureusement pas à cette seule problématique, mais également aux étudiants boursiers. Après avoir fait passer un décret fin août qui a revu les critères d’octroi des bourses d’études, alors que des dossiers sont déjà introduits fin d’année académique, nous apprenons qu’à l’heure actuelle plus de 32 000 jeunes sont sans nouvelle de leur dossier. En plus de générer de l’incertitude sur l’avenir des études de médecine, Jean-Claude Marcourt crée également de l’insécurité sociale pour des milliers de familles. Même dans l’exercice de ses compétences, et non pas que dans le cumul de ses mandats, un Ministre doit avant tout penser à l’intérêt général des citoyens et non agir par dogmatisme et par intérêt électoraliste personnel.
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